Le groupe BPCE a récemment publié son baromètre intitulé “Les Rendez-vous de l'immobilier - Bilan et perspectives de l’immobilier résidentiel en France et focus sur les intentions de rénovation du logement des ménages”.
Cette étude met en lumière les défis et les ambitions en matière de rénovation énergétique en France. À la croisée des enjeux économiques, écologiques et sociaux, ce sujet s’impose comme une priorité pour de nombreux propriétaires et acheteurs.
Voici ce qu’il faut retenir des chiffres clés de cette enquête et ce qu’ils révèlent sur l’avenir de la rénovation énergétique en France.
Un rythme de rénovation insuffisant face aux objectifs climatiques
Atteindre les objectifs climatiques de 2050 représente un défi majeur qui nécessitera une montée en puissance progressive des rénovations énergétiques.
En 2023, seules
67 000 à 90 000 rénovations complètes sont réalisées par an, un rythme qui devait déjà tripler dès 2024 pour atteindre
200 000 rénovations annuelles.
▶️ Retour sur
2024 : Une année charnière pour la rénovation énergétique en France
À horizon 2050, l'ambition est d'atteindre
700 000 rénovations performantes par an afin de rendre le parc immobilier compatible avec les exigences climatiques.
Pour y parvenir, les priorités définies sont :
- Réduire de 60% les passoires thermiques et supprimer 75% des chaudières fioul d’ici 2030.
- Remplacer 20% des chaudières gaz par des solutions alternatives comme les pompes à chaleur ou des équipements de chauffage qui utilisent la biomasse comme source d’énergie, tels que les chaudières à bois ou à granulés.
- Mettre en place des programmes ambitieux d’isolation thermique pour les logements les moins performants.
Des projets de rénovation énergétique en progression mais encore modestes
Selon le baromètre BPCE, 31% des Français envisagent des travaux de rénovation énergétique dans les 5 prochaines années. Parmi eux :
- 5% prévoient de se lancer dans l’année,
- 14% d’ici 1 à 3 ans,
- 7% entre 3 et 5 ans,
tandis que
5% ne connaissent pas encore leurs échéances, révélant un manque de planification.
En matière de travaux, la
majorité des projets se concentre sur des
améliorations ponctuelles comme
l’isolation ou le remplacement du chauffage (
21%), tandis que seulement
10% visent une
rénovation globale, plus ambitieuse. Cela traduit une
approche progressive plutôt qu’une
transformation systématique des logements.
Le DPE : un critère central mais encore méconnu
Une des raisons qui freinent encore les Français à réaliser des travaux pour améliorer les performances énergétiques de leur logement est qu’ils tendent à surestimer la performance énergétique de leurs biens.
En effet, cette étude révèle que seulement 17% pensent posséder un logement classé E, F ou G, alors que ces logements sont bien plus nombreux en réalité et représentent 37% du parc, soulignant un écart entre perception et réalité énergétique.
Une perception biaisée des performances énergétiques
Par ailleurs, la connaissance du DPE varie fortement selon les profils : si
72% des 25-34 ans connaissent le DPE de leur résidence principale, ce taux chute à
37% chez les 65-74 ans. Cette méconnaissance constitue souvent un
obstacle majeur à la réalisation de travaux, notamment pour les biens à faible performance énergétique.
Pourtant, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
joue un rôle déterminant dans les transactions immobilières. En effet,
43% des vendeurs choisissent de mettre leur bien en vente en raison de son
classement énergétique F ou G, souvent synonyme de travaux coûteux ou d'une perte de valeur sur le marché immobilier. Du côté des acheteurs, le DPE est un critère majeur pour
76% d'entre eux, influençant à la fois
leur choix et leur pouvoir de négociation.
Ainsi
, 38% des acheteurs perçoivent les logements classés F ou G comme une o
pportunité de négociation tandis que
37% les voient comme un véritable
frein.
Le financement : un défi central pour les ménages
Si les intentions de rénovation sont là, le financement reste un frein majeur. 52% des propriétaires envisagent de recourir au crédit pour financer leurs travaux :
- 37% se disent « probablement » prêts à emprunter,
- 15% « certainement ».
Cette tendance montre qu’en plus des
aides à la rénovation énergétique, le soutien financier, notamment via des
prêts et des dispositifs d’aide, demeure un levier essentiel pour accompagner les ménages dans leurs projets de rénovation.
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Conclusion
Le baromètre immobilier BPCE met en lumière la complexité et les défis de la rénovation énergétique en France. Si les intentions des ménages progressent, elles restent encore modestes face aux enjeux climatiques. Le soutien financier, la sensibilisation autour du DPE et une meilleure planification des travaux sont des leviers essentiels pour accélérer la transition vers un parc immobilier plus performant et durable. L’objectif Net-Zero pour 2050 demeure ambitieux, mais il est à portée de main avec des actions coordonnées et structurées.