MaPrimeRénov’ est aujourd’hui le dispositif principal de l’État pour
financer les travaux de rénovation énergétique des particuliers en France. Accessible aux propriétaires occupants, bailleurs ou encore aux copropriétés, elle se décline depuis 2024 en deux parcours distincts :
- Le parcours accompagné MaPrimeRénov’, destiné aux rénovations globales et performantes, qui permet de bénéficier de l’aide MaPrimeRénov' Rénovation d'ampleur.
- Le parcours MaPrimeRénov’ classique, centré sur la réalisation de gestes simples (isolation, chauffage, ventilation...).
En ce début d’année 2025, l’Anah (Agence nationale de l’habitat) dresse un premier bilan.
L’occasion de faire le
point sur les dynamiques en cours et de
décrypter l’évolution du dispositif depuis un an.
Bilan MaPrimeRénov’ T1 2025 : Rénovations globales
Après un quatrième trimestre 2024 particulièrement soutenu, les chiffres du début d’année 2025 marquent une baisse notable du nombre de demandes.
Ce recul, attendu dans un contexte à la fois économique et réglementaire changeant, ne doit toutefois pas masquer les signaux très positifs : comparé au premier trimestre 2024, le volume de dossiers déposés a fortement progressé.
Évolution des demandes de subventions depuis 2024
Trimestre |
Demandes déposées |
Dossiers acceptés |
Taux d'acceptation |
T1 2024 |
11 450 |
5 584 |
48,8 % |
T4 2024 |
141 009 |
91 374 |
64,8 % |
T1 2025 |
33 222 |
17 178 |
51,7 % |
Résultats pour MaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur
À première vue, une chute importante des dépôts de dossiers entre le dernier trimestre 2024 et le début 2025 : - 76 % en volume de demandes. Une baisse qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
- Le contexte économique incertain pousse les ménages à différer leurs projets de rénovation ambitieux.
- Un nouveau cadre MaPrimeRénov’ plus exigeant : le recentrage sur les rénovations globales a pu décourager certains profils aux projets plus modestes.
- Le temps d’appropriation des nouvelles règles de la part des particuliers, mais aussi des professionnels.
Une dynamique 2025 bien orientée
Après une fin d’année 2024 particulièrement dynamique, le début d’année 2025 marque ainsi une
baisse des dépôts de dossiers, mais ce repli s’inscrit notamment dans une
logique saisonnière observée chaque année depuis 2023, où le dernier trimestre concentre traditionnellement un pic de demandes.
Ainsi, si l’on compare les résultats du T1 2025 à ceux du T1 2024, la
tendance est très positive. En effet, le nombre de dossiers déposés a été
multiplié par trois.
Si cette dynamique se poursuit, 2025 pourrait dépasser les volumes enregistrés en fin d’année 2024, ce qui constituerait un signal fort en faveur du dispositif MaPrimeRénov’.
Des projets plus ambitieux, mieux accompagnés
Un autre signe positif de l’évolution des projets de rénovation : le
montant moyen des chantiers de rénovation globale
continue de progresser. En 2025, les ménages semblent se tourner davantage vers des
projets plus complets et coûteux, ce qui est en lien avec le repositionnement de MaPrimeRénov’ en
faveur des rénovations performantes.
Coût moyen d’un chantier de rénovation globale en 2025 :
- Montant moyen par projet : 62 000 € HT contre 56 642 € HT en 2024.
- Aide moyenne accordée : 35 529 € HT contre 31 148 € HT en 2024.
Cette hausse du soutien financier démontre que l’État poursuit sa politique d’encouragement des
rénovations ambitieuses. Les ménages semblent répondre positivement à ces incitations, ce qui témoigne de leur volonté de réaliser des projets de
rénovation de plus grande envergure.
Un taux d’acceptation perfectible
Malgré les avancées constatées, le taux d’acceptation des dossiers reste une source d’interrogation pour de nombreux particuliers. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment :
- Des projets plus complexes, qui demandent une étude approfondie (audits énergétiques, planification, validation des devis, etc.).
- Des montants d’aides plus élevés, qui imposent un examen renforcé pour garantir la conformité aux critères d’éligibilité.
- Un volume de dossiers encore en cours d’instruction : une partie du "stock" n’est pas refusée, mais simplement en attente.
💡 Pour autant, le rythme de déploiement reste significatif. Sur le seul premier trimestre 2025,
552 millions d’euros d’aides ont été accordés et versés par l’Anah, sur les 2,3 milliards d’euros prévus sur l’année. Ce volume témoigne d’un dispositif bien enclenché, même si des marges d’optimisation demeurent en matière de fluidité administrative et de lisibilité pour les ménages.
En somme, si le délai d’acceptation peut apparaître comme un frein, il traduit surtout une vigilance renforcée de la part de L'Anah visant à
garantir des projets exemplaires, tant sur le plan technique qu’environnemental.
Les travaux les plus fréquents
L’Anah dévoile enfin le podium des travaux les plus engagés dans les rénovations d’ampleur. Sans surprise, les postes liés à l’isolation dominent largement : en tête,
l’isolation thermique des murs par l’extérieur, suivie de la pose de
fenêtres à double ou triple vitrage, puis de
l’isolation des combles perdus. La
ventilation hygroréglable complète ce classement, soulignant l’attention portée à la qualité de l’air dans les logements rénovés.
👉 Chez Cozynergy, nous accompagnons les particuliers sur l’ensemble de ces postes de travaux. Grâce à une
approche clé en main, nous permettons aux propriétaires de réaliser des
projets de rénovation qui
répondent à leurs besoins et
sont conformes aux exigences de l’Anah pour
bénéficier des aides en 2025.
Bilan MaPrimeRénov’ T1 2025 : Mono-gestes
Évolution des demandes de subvention depuis 2024
Trimestre |
Demandes déposées |
Dossiers acceptés |
Taux d'acceptation |
T1 2024 |
57 274 |
72 459 |
126,5 % |
T4 2024 |
250 858 |
249 427 |
99,4 % |
T1 2025 |
49 589 |
46 333 |
93,4 % |
Résultats pour MaPrimeRénov’ Décarbonation
Les rénovations par geste en baisse
Le premier trimestre 2025 confirme la tendance déjà amorcée fin 2024 : les rénovations par geste peinent à retrouver leur dynamisme d’antan. Avec
144 millions d’euros d’aides versées pour 46 333 dossiers validés, le dispositif par geste enregistre un net recul par rapport à la même période l’année précédente.
Un an plus tôt, au T1 2024, 72 459 dossiers avaient été acceptés. Cela représente une
baisse de 35 % sur un an – un constat d’autant plus marquant que des mesures d’assouplissement ont été introduites dès mai 2024, puis prolongées en 2025, précisément pour redonner un second souffle à cette catégorie de travaux.
Ces chiffres traduisent un essoufflement durable, dans un contexte où la
priorité politique et réglementaire a clairement été
donnée aux rénovations globales.
Un taux d’acceptation toujours très élevé
Malgré cette baisse du volume, le taux d’acceptation des dossiers mono-gestes reste remarquable, atteignant
93,4 % au T1 2025.
Ce chiffre reflète la
simplicité du parcours pour les gestes de décarbonation, avec des conditions d’éligibilité bien identifiées, un
processus de traitement rodé et une volonté politique de maintenir l’accessibilité de ces aides.
Un public cible en mutation
Autre évolution notable : ce ne sont plus les ménages très modestes qui dominent les demandes d’aide par geste, mais les
foyers aux revenus intermédiaires.
Une bascule qui peut s’expliquer notamment par la montée en puissance du Parcours accompagné, désormais fortement plébiscité par les publics ménages les plus modestes qui bénéficient d’un
financement pouvant aller jusqu’à 90% du montant HT des travaux.
Des projets centrés sur le chauffage
En ce début 2025, les travaux mono-gestes les plus demandés restent essentiellement des équipements de chauffage. Le podium est composé de :
Ce trio concentre à lui seul
76 % des projets financés par geste, ce qui rappelle l’orientation initiale du dispositif, historiquement connu sous le nom de “Parcours décarbonation”.
Et maintenant ?
Rappel des ambitions gouvernementales
Le gouvernement a réaffirmé, fin 2024, sa volonté de
maintenir une dynamique forte en faveur de la rénovation énergétique pour 2025. L’objectif est double :
accélérer la transformation du parc résidentiel français et
réduire drastiquement les émissions du secteur du bâtiment, qui représente encore 18 % des émissions nationales.
Ces chiffres montrent que la stabilité et l’augmentation des crédits pour 2025 confortent la dynamique de la rénovation. En
privilégiant les projets globaux, l’État oriente le parc résidentiel vers une
trajectoire de décarbonation ambitieuse, tout en
maintenant un accès aux gestes simples.
Si le contexte économique et la complexité administrative peuvent freiner certains porteurs de projets, la nouvelle enveloppe budgétaire, les délais raccourcis et l’accompagnement territorial offrent un cadre propice pour :
- Poursuivre l’objectif de 200 000 rénovations globales atteint fin 2024,
- Financer 100 000 nouvelles rénovations globales en 2025,
- Réduire de moitié les passoires thermiques à l’horizon 2030.
Vers une instruction des dossiers plus rapide
À ce titre, Valérie Létard, ministre chargée du Logement, a souligné que l’amélioration de l’instruction des dossiers était la priorité des prochains mois, avec l’ambition de ramener à
4 mois le délai moyen d’attribution des aides pour les rénovations globales.
Dans le même temps, la
lutte contre la fraude reste un axe majeur pour garantir la fiabilité et l’efficacité du dispositif.
👉 En résumé : la dynamique est bien là, structurée autour de rénovations plus ambitieuses, mieux encadrées et plus accessibles. Reste à convaincre les ménages de franchir le pas, en leur garantissant lisibilité, confiance et efficacité dans leur parcours de rénovation.