Qualité de l'air intérieur et rénovation : clés pour un habitat sain.

1. L'importance d'une bonne qualité de l'air intérieur
2. Les polluants cachés dans nos intérieurs
3. Faire les bons choix pour une rénovation respectueuse de la santé
4. L'impact des matériaux sur la qualité de l'air intérieur
5. L'importance de la ventilation dans un logement rénové
6. Conclusion : vers des rénovations énergétiques plus saines

L'importance d'une bonne qualité de l'air intérieur

Les polluants cachés dans nos intérieurs

• Des matériaux de construction et de décoration (peintures, revêtements de sol, etc.)
• Du mobilier et des équipements (meubles, appareils électroniques, etc.)
• Des activités humaines (cuisine, ménage, bricolage, etc.)
• De l'environnement extérieur (pollution atmosphérique, radon, etc.)

• Les composés organiques volatils (COV) : émis par certains matériaux de construction ou produits d'entretien. Ils peuvent provoquer des irritations, des maux de tête ou des nausées.
   
• Les particules fines : issues de la combustion (chauffage au bois, tabagisme) ou de l'extérieur. Elles pénètrent profondément dans les poumons et peuvent causer des problèmes respiratoires et cardiovasculaires.
  Pour en savoir plus : ➡️Comment se chauffer au bois et préserver la qualité de l’air ?
   
• Le formaldéhyde : présent dans de nombreux matériaux (panneaux de particules, isolants, etc.), il est classé cancérogène et peut provoquer des irritations des yeux et des voies respiratoires.
   
• Les moisissures : favorisées par l'humidité, elles libèrent des spores allergisantes et des toxines pouvant entraîner des problèmes respiratoires et des allergies.
   
• Le radon : ce gaz radioactif naturel, présent dans certains sols, peut s'accumuler dans les bâtiments mal ventilés et augmenter le risque de cancer du poumon.

Faire les bons choix pour une rénovation respectueuse de la santé

Les produits nocifs à éviter lors de la rénovation

• Peintures et vernis à base de solvant : il est préférable d’opter pour des versions à l'eau ou naturelles.
• Colles et mastics contenant des isocyanates.
• Produits de traitement du bois.
• Mousses isolantes polyuréthanes.
• Revêtements de sol en PVC : il existe des alternatives sans phtalates.
• Panneaux de particules ou MDF à forte teneur en formaldéhyde : les alternatives en bois massif sont plus saines.
• Produits d'entretien chimiques.

L'impact des matériaux sur la qualité de l'air intérieur

• Privilégier les matériaux naturels et peu transformés : bois massif, terre crue, chanvre, liège, etc.
   
• Opter pour des produits labellisés : étiquette COV A+, Écolabel européen, NF Environnement, etc.
   
• Éviter les matériaux contenant des substances nocives comme les phtalates, le formaldéhyde ou les retardateurs de flamme bromés.
   
• Choisir des peintures et vernis à base d'eau ou naturels, sans solvants organiques.
   
• Préférer les revêtements de sol sans COV ni formaldéhyde (parquet massif, carrelage, linoléum naturel, etc.).

L'importance de la ventilation dans un logement rénové

• Augmentation de l'humidité intérieure, favorisant le développement de moisissures.
• Accumulation de polluants chimiques (COV, formaldéhyde, etc.)
• Concentration élevée de CO2, pouvant entraîner fatigue et maux de tête.
• Risque accru de condensation sur les parois, dégradant les matériaux.

• La ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux : elle extrait l'air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bains, WC) en le rejetant à l’extérieur et permet en même temps l'entrée d'air neuf par des grilles d'aération dans les pièces de vie.
   
• La VMC double flux : elle assure à la fois l'extraction de l'air vicié tout en récupérant la chaleur, pour l’insuffler à l’air neuf entrant.
   
• Ventilation par extracteur d'air (VMR) : elle évacue l'air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) via des extracteurs mécaniques indépendants. L’air neuf, quant à lui, entre par les aérations situées au-dessus des fenêtres.

Conclusion : vers des rénovations énergétiques plus saines