Vous sentez une odeur de moisi dans la salle de bains ? Vos vitres sont embuées le matin ? Ces petits signes d’humidité dans l’air intérieur peuvent sembler anodins… mais ils révèlent peut-être un problème plus profond.
Une hygrométrie trop élevée dans votre maison peut favoriser la condensation, les moisissures, les troubles respiratoires ou encore des maux de tête chroniques. À l’inverse, un taux trop bas assèche les muqueuses et impacte votre confort thermique.
Comment mesurer l’humidité relative ? Quel est le taux d’humidité idéale dans chaque pièce, de la chambre à la cuisine ? Avec un simple hygromètre, vous pouvez détecter l’origine du souci et mettre en place des solutions durables : ventilation mécanique contrôlée (VMC), travaux d’isolation, aération régulière ou encore utilisation d’un déshumidificateur.
Dans ce guide, découvrez comment
contrôler l’hygrométrie de votre logement,
éviter les conséquences sur votre santé et votre facture d’énergie et
assurer le confort des occupants, jour après jour.
SOMMAIRE
Humidité, hygrométrie, condensation : quelles différences ?
Quel est le taux d’humidité idéal dans une maison ?
Comment mesurer le taux d’humidité dans votre maison ?
Comment réguler efficacement l’humidité dans votre maison à court terme ?
Quelles solutions travaux pour prévenir les problèmes d’humidité à long terme ?
En conclusion
Dans une maison, l’humidité est un
facteur clé de confort, mais aussi un
enjeu pour la qualité de l’air et la
durabilité du logement. Pourtant, il n’est pas toujours simple de comprendre d’où elle vient, comment elle se manifeste, ni comment la maîtriser.
C’est quoi l’humidité dans une maison ?
L’humidité dans une maison se traduit par la
présence d’eau, sous forme de vapeur dans l’air ambiant ou de liquide dans les matériaux (murs, sols, plafonds). Elle peut être
naturelle ; produite par notre activité quotidienne (cuisine, douche, respiration) ou
provenir d’un déséquilibre dans le bâtiment (infiltrations, remontées capillaires, mauvaise ventilation…).
Qu’est-ce que l’humidité relative et l’hygrométrie ?
L’humidité dans l’air se mesure à travers le
taux d’humidité relative, aussi appelé
hygrométrie. Ce taux représente la
quantité de vapeur d’eau présente dans l’air par rapport à la
quantité maximale qu’il peut contenir à une température donnée.
👉 Par exemple : à 20 °C, un taux de 60 % signifie que l’air contient 60 % de la vapeur d’eau qu’il peut théoriquement retenir à cette température.
Pourquoi j’ai de la condensation alors que l’air semble sec ?
C’est une question fréquente ! La condensation peut apparaître même quand l’air semble sec, notamment si :
- l’air contient encore assez de vapeur d’eau pour atteindre son point de saturation,
- il entre en contact avec une surface froide (vitre, mur mal isolé, pont thermique).
Ce phénomène se produit dès que la température des surfaces descend en dessous du
point de rosée, c’est-à-dire le seuil à partir duquel l’
humidité se transforme en eau.
En résumé : l’air ne semble pas humide, mais il l’est suffisamment pour que la vapeur condense sur les parois froides.
Les recommandations officielles, telles que celles de l’
Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou d’autres organismes de santé environnementale, insistent sur l’importance d'un taux d'humidité idéal pour prévenir des problèmes liés à la santé.
En effet, un
taux trop faible peut entraîner des irritations respiratoires, une sensation de sécheresse, et augmenter la propagation des virus.
À l’inverse, un
taux trop élevé favorise la croissance des moisissures et des bactéries, ce qui peut provoquer des allergies et d’autres problèmes respiratoires.
Un
taux d’humidité normal, compris
entre 40 % et 60 % est recommandé pour garantir un environnement
intérieur sain et confortable. Ce taux offre un
équilibre qui protège également les matériaux de la maison et les occupants tout en maintenant une température agréable.
Le taux peut-il varier rapidement ?
Oui, le taux d’humidité peut
fluctuer rapidement, notamment en raison des
variations climatiques et des
changements de température à l'intérieur de la maison.
Par exemple,
en hiver, le
chauffage central est souvent la
cause de l'air sec, ce qui entraîne une chute du taux d'humidité.
À l'inverse,
en été, l'air extérieur peut être
plus humide, et la chaleur peut augmenter le taux d'humidité au sein de votre habitation,
surtout si la ventilation est insuffisante. Il est donc recommandé de surveiller régulièrement ce paramètre dans votre logement, car ces fluctuations peuvent avoir des conséquences sur votre santé et votre confort.
👉 Découvrez
nos différentes solutions de ventilation.
De plus, certains phénomènes internes, comme les activités domestiques (cuisine, douche) ou l'utilisation d'appareils de chauffage, peuvent également contribuer à augmenter le taux d’humidité. Il est donc important d’agir de manière proactive pour
maintenir une humidité stable tout au long de l’année.
Taux d’humidité spécifique par pièce
Le
taux d’humidité idéal reccomandé peut varier d’une pièce à l’autre, car
chaque espace de la maison répond à des besoins particuliers. Voici quelques repères pour adapter l’environnement intérieur :
- Taux d'humidité salle de bains et cuisine : ces pièces sont très exposées à la vapeur d’eau (douches, bains, cuisson…). Il est donc essentiel d’y maintenir un niveau d’humidité bas, entre 40 % et 50 %, afin de prévenir la condensation et l’apparition de moisissures. Une ventilation efficace (VMC ou extracteur d’air) est également indispensable pour évacuer rapidement l'excès de vapeur.
- Taux d'humidité chambre et salon : dans les espaces de vie et de repos, une hygrométrie légèrement plus élevée est tolérable, autour de 50 % à 60 %, pour assurer un bon confort thermique et respiratoire. En revanche, un taux supérieur à 60 % peut favoriser les troubles respiratoires, les odeurs désagréables ou encore l’altération des murs et du mobilier.
- Taux d'humidité cave et buanderie : naturellement plus exposées à l’humidité, ces pièces doivent rester sous surveillance. Un taux situé entre 50 % et 55 % est conseillé. Là encore, une bonne ventilation permet d’éviter l’accumulation d’eau dans l’air ambiant et limite les risques de développer un champignon.
Maintenant que vous avez une idée précise des taux d'humidité à viser dans chaque pièce, il est temps de faire l’état des lieux. Voici
comment évaluer correctement l'humidité présente dans votre logement et agir en conséquence.
Mesurer l’humidité avec des appareils
La mesure du taux d'humidité se fait principalement à l'aide d'un
hygromètre, qui est
l'outil de mesure le plus couramment utilisé pour évaluer l'humidité dans votre maison. Cet appareil vous permettra d'obtenir des
lectures précises et fiables.
Il existe
deux types principaux d’hygromètres :
- Les hygromètres numériques sont souvent plus précis et faciles à lire, offrant une lecture immédiate sur un écran.
- Les modèles analogiques, bien que moins coûteux, sont également efficaces, mais nécessitent de lire l'aiguille sur un cadran, ce qui peut être moins pratique.
Ces appareils sont disponibles dans les magasins de bricolage, en ligne, ou auprès de certains professionnels spécialisés dans l'équipement de mesure de l'humidité.
💡Il est conseillé de prendre des mesures à
différents moments de la journée comme en début de matinée ou en soirée, car l'humidité peut fluctuer selon l'heure de la journée en fonction de la température et des conditions extérieures et dans différentes pièces. En procédant ainsi, vous obtiendrez une
lecture plus représentative du taux d'humidité dans votre maison.
Signes d’humidité trop élevée ou trop basse
Bien que l'hygromètre soit l'outil le plus précis pour mesurer l'humidité, certains signes peuvent vous alerter. Voici quelques symptômes et observations à détecter :
Signes d'humidité trop élevée :
- Moisissures visibles sur les murs, plafonds, ou derrière les meubles.
- Odeurs de moisi ou de moisissure dans certaines pièces.
- Fenêtres constamment embuées ou condensation excessive sur les vitres.
- La peinture des murs qui s'écaille ou les papiers peints qui se décollent.
Signes d'humidité trop basse :
- Irritations de la peau (peau sèche, démangeaisons).
- Sécheresse dans les voies respiratoires, maux de gorge, ou toux.
- Maux de tête fréquents.
- Plantes d'intérieur qui se fanent rapidement.
- Bois qui se fendille ou se déforme (ex : meubles en bois ou parquets).
Une fois les mesures effectuées et le diagnostic posé, vous constatez un problème ?
Découvrez les
solutions pratiques et durables pour maintenir le taux d’humidité intérieur selon si l'air est trop humide ou si l’air est trop sec.
Comment faire baisser un taux d’humidité trop élevé ?
Un excès d’humidité peut entraîner des moisissures, des dégradations du bâti, et des troubles respiratoires. Voici plusieurs solutions pour r
éduire le taux d’humidité efficacement, dans une maison :
- Utilisez un déshumidificateur d’air : C’est l’équipement le plus direct pour absorber l’humidité ambiante. Il existe des modèles électriques adaptés à toutes les tailles de pièces.
- Aérez quotidiennement : Ouvrir les fenêtres 10 à 15 minutes matin et soir permet d’évacuer l’humidité naturellement, même en hiver.
- Évitez les sources d’humidité excessive : Limitez le séchage du linge en intérieur, couvrez les casseroles en cuisson et pensez à utiliser une hotte aspirante.
Comment augmenter un taux d’humidité trop bas ?
Un air trop sec est souvent inconfortable, surtout en hiver. Il peut provoquer des irritations respiratoires, des yeux secs, et même abîmer les meubles en bois. Pour augmenter l’humidité intérieure, voici quelques astuces :
Installez un humidificateur d’air : Il permet de diffuser de la vapeur d’eau dans la pièce pour atteindre un taux d’humidité confortable (idéalement 40% à 60%).
- Ajoutez des plantes d’intérieur : Certaines plantes comme le spathiphyllum, le palmier d’Areca ou le ficus humidifient naturellement l’air.
- Placez un récipient d’eau sur les radiateurs : La chaleur fait s’évaporer l’eau, ce qui augmente progressivement l’humidité ambiante.
- Laissez les portes ouvertes après la douche : L'humidité de la salle de bains peut ainsi se répartir dans le reste du logement.
Un excès d’humidité dans un logement ne se résout pas durablement avec des solutions temporaires. Pour assainir l’air intérieur et
préserver la structure de la maison, des travaux de rénovation adaptés, notamment en matière de
rénovation énergétique, sont souvent nécessaires.
En améliorant l’isolation thermique du logement, ces travaux permettent non seulement de renforcer l’efficacité énergétique, mais aussi de prévenir les problèmes d’humidité liés à la condensation. Voici les principales actions à envisager pour le traitement durable de ces deux enjeux.
Améliorer la ventilation du logement
L’une des premières causes d’humidité est un renouvellement d’air insuffisant. Un système de ventilation efficace permet d’évacuer la vapeur d’eau produite au quotidien (respiration, cuisine, douche, etc.) et de maintenir un taux d’humidité stable.
Installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) constitue la solution la plus courante. La
VMC simple flux extrait l’air vicié vers l’extérieur, tandis que la
VMC double flux assure un renouvellement d’air en limitant les pertes de chaleur, ce qui la rend particulièrement adaptée aux logements bien isolés.
Dans les pièces très humides comme la salle de bains, la cuisine ou la buanderie, il peut être utile de compléter l’installation par des extracteurs d’air indépendants afin de renforcer localement l’évacuation de l’humidité.
Renforcer l’isolation thermique de l’habitat
Une
isolation thermique insuffisante peut entraîner des parois froides, propices à la condensation. C’est notamment le cas des murs mal isolés, des combles non aménagés ou des fenêtres vétustes.
Pour limiter ces phénomènes, plusieurs travaux peuvent être envisagés :
👉 Découvrez
nos différentes solutions d’isolation thermique.
Une meilleure isolation thermique permet de
réduire les contrastes de température entre l’air intérieur et les parois, ce qui diminue significativement le risque de condensation.
Traiter l’humidité structurelle
Certains problèmes d’humidité sont liés à la structure même du bâtiment. C’est notamment le cas des remontées capillaires ou des infiltrations d’eau.
- Les remontées capillaires se produisent lorsque l’humidité du sol remonte dans les murs par capillarité. Ce phénomène peut être traité par l’injection de résine hydrofuge dans les murs ou par la pose d’une barrière étanche.
- L’infiltration d’eau, quant à elle, peut provenir de fissures dans la façade, de tuiles endommagées sur la toiture ou encore de joints dégradés autour des menuiseries. Dans ce cas, il est indispensable de vérifier l’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment et de réaliser les réparations nécessaires.
- L’humidité par condensation, souvent liée à un déficit de ventilation combiné à une mauvaise isolation, nécessite quant à elle une approche globale incluant à la fois des travaux d’aération et d’isolation.
Maintenir un taux d'humidité idéal dans votre maison entre 40 % et 60 %, est essentiel pour garantir un environnement intérieur sain et agréable. Un taux d’humidité trop élevé ou trop bas peut non seulement impacter votre confort, mais aussi nuire à votre santé et à la durabilité de votre logement.
Grâce à des solutions simples comme l’utilisation d’hygromètres, une bonne ventilation, ou encore l’installation de déshumidificateurs ou d'humidificateurs, vous pouvez réguler le taux d’humidité efficacement à court terme. Pour des solutions durables, des travaux d’amélioration de la ventilation et de l’isolation thermique sont également indispensables. En prenant ces mesures, vous créerez un environnement plus sain, plus confortable et mieux adapté à vos besoins quotidiens.