Le sujet des passoires énergétiques est un problème persistant en France, impactant à la fois l'environnement et les finances des ménages.
Selon le bilan annuel de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), publié ce mois de novembre, le nombre de logements considérés comme tels a connu une baisse de 7% en 2023 par rapport à l'année précédente.
Au total, sur les 37 millions de logements du parc français, environ 6,6 millions présentent actuellement un DPE classé F ou G contre 7,1 millions en 2022.
Les passoires énergétiques : qu'est-ce que c'est ?
Dans les diagnostics de performance énergétique (DPE), les passoires énergétiques sont identifiées par les notations "F" ou "G".
Ces notations indiquent que les logements souffrent d'un défaut d'isolation ou utilisent des systèmes de chauffage aux énergies fossiles (comme le gaz ou le fioul) fortement émissifs de CO2.
Le DPE, créé en 2006 et réformé en 2021, évalue la consommation d'énergie d'un logement ou d'un bâtiment, ainsi que son impact en termes d'émissions de gaz à effet de serre.
Un nombre en baisse
La bonne nouvelle est que le nombre de logements énergivores en France a diminué en 2023.
Sur les 37 millions d’habitations du parc français, le nombre de passoires énergétiques a chuté de 7%, passant de 7,1 millions en 2022 à 6,6 millions en 2023.
Cette baisse est encourageante et témoigne des efforts déployés pour améliorer l'efficacité énergétique des logements.
Répartition des passoires énergétiques par type de logements
En se concentrant uniquement sur les 30 millions de résidences principales en France, on estime qu'environ 4,8 millions de logements sont des passoires énergétiques. Cela représente 15,7% du parc de résidences principales.
Cette estimation est en baisse par rapport à l'année précédente, avec près de 380 000 logements en moins.
Il est encourageant de constater que les efforts de rénovation énergétique portent leurs fruits, même si des progrès supplémentaires sont nécessaires.
Parc locatif social vs parc privé
En moyenne, le parc locatif social est moins énergivore que le parc locatif privé.
Sur les 380 000 logements du parc locatif social, seulement 8,1% sont classés comme des passoires énergétiques, ce qui s'explique en partie par une forte prédominance du chauffage collectif au gaz (le mode de chauffage du logement ayant un impact sur la classe du DPE).
En revanche, sur les 4,4 millions de logements du parc locatif privé, 18,5% sont considérés comme des passoires.
Cela souligne l'importance de sensibiliser et d'encourager les propriétaires privés à investir dans la rénovation énergétique de leurs maisons ou appartements.
Des régions les plus touchées
Certaines régions de France sont plus touchées que d'autres par le problème des passoires énergétiques.
L'Ile-de-France présente la situation la plus défavorable, avec 21,7% de passoires énergétiques parmi les résidences principales et 47,5% de logements classés de E à G.
Cela s'explique en partie par la part importante des habitations de petite taille dans cette région, qui présentent généralement les taux de passoires les plus élevés.
Les objectifs de la Loi Climat et résilience
La loi climat et résilience, promulguée le 24 août 2021, vise à accélérer la rénovation énergétique des logements en France.
Pour rappel, cette loi prévoit l'interdiction de la location des logements classés "G" à partir du 1er janvier 2025, de ceux classés "F" à partir de 2028, et de ceux classés "E" à partir de 2034, selon le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE).
En savoir plus : Loi Climat - Les passoires thermiques : location et mise en vente
L'Importance de la rénovation énergétique
La rénovation énergétique permet d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments, réduisant ainsi la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
De plus, elle permet de réduire les factures d'énergie des ménages, améliorant ainsi leur pouvoir d'achat.
Cozynergy accompagne les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique, offrant ainsi une solution efficace pour lutter contre les passoires thermiques.
En identifiant les points faibles en termes d'isolation et de consommation énergétique, des solutions personnalisées sont proposées, pour améliorer la performance énergétique de l'habitat.
Conclusion
La baisse de 7% du nombre de passoires énergétiques en France est encourageante, mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer l'efficacité énergétique des logements.
Il est crucial de sensibiliser et d'encourager les propriétaires à investir dans la rénovation énergétique de leurs logements afin de créer un parc immobilier plus durable et respectueux de l'environnement.