La rénovation énergétique dans le secteur du bâtiment est un enjeu majeur pour réduire l'empreinte carbone des bâtiments et lutter contre le changement climatique en France.
Dans ce contexte, les propriétaires bailleurs jouent un rôle crucial dans la transition énergétique, mais aussi dans la transformation du parc immobilier français.
Une étude menée par l'Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) en février 2024 révèle que les propriétaires bailleurs sont confiants dans l'éradication des logements à étiquette énergétique F et G d'ici 2025 et 2028.
Cependant, ils restent préoccupés par les logements classés E et D, bien plus nombreux.
Le constat alarmant des logements F et G
Selon l'étude de l'Ancols, les logements au diagnostic de performance énergétique (DPE) F et G représentaient environ 6% du parc social au 31 décembre 2023, soit 300 000 logements.
Ces logements sont considérés comme des passoires thermiques et nécessitent des travaux de rénovation énergétique urgents.
En savoir plus sur la location des passoires thermiques.
Cependant, les propriétaires se montrent confiants quant à leur éradication d'ici 2025 et 2028, conformément au calendrier fixé par la loi Climat promulguée sous le gouvernement du Premier ministre Jean Castex en 2021.
Et pour les logements E et D ?
Si les bailleurs sociaux sont optimistes quant à la rénovation des logements F et G, ils sont beaucoup moins confiants concernant les logements classés E et D.
En effet, ces logements sont bien plus nombreux. Toujours selon cette étude, ils représentent respectivement 15% et 39% du parc social.
Les bailleurs sociaux soulignent les difficultés liées aux coûts croissants des rénovations et au manque de personnel qualifié pour mener à bien ces travaux.
Tous ces facteurs rendent donc ce projet compliqué.
Les défis de la rénovation énergétique
La rénovation énergétique du logement social présente plusieurs défis auxquels les bailleurs sociaux doivent faire face.
Tout d'abord, il est nécessaire d'identifier les passoires thermiques qui nécessitent les rénovations les plus importantes avant de réaliser de nouveaux diagnostics de performance énergétique.
Cependant, le faible nombre de diagnostiqueurs sur le marché et le manque de personnel qualifié au sein des bailleurs constituent des freins importants à la rénovation énergétique.
Ces difficultés sont exacerbées par le contexte inflationniste et la pénurie de matériaux de construction en France.
Les risques liés aux rénovations énergétiques par mono geste
En quoi cela pose problème ?
Dans le cadre de la loi Climat, qui va interdire la location de logements classés G, certains logements vont être rénovés “par mono geste” dans l’urgence, ce qui représente un risque à moyen terme.
En effet, une nouvelle intervention dans un futur proche pourrait être nécessaire, en ayant les logements classés E et D à traiter.
Réaliser des travaux en plusieurs étapes dans le cadre d’une rénovation d’ampleur, pourrait constituer une solution envisageable pour pallier ce problème puisque celle-ci a un impact plus important sur l’amélioration de l’étiquette énergie des logements.
À noter que des aides existent pour les rénovations d’ampleur, Cozynergy peut d’ailleurs vous accompagner sur ce type de projet en simplifiant vos démarches. Vous pourrez donc bénéficier de ces aides sans perdre de temps.
Quelle stratégie pour les bailleurs ?
Face à ces défis, les bailleurs doivent impérativement faire en sorte d’améliorer le DPE de leur bien afin qu’ils ne soient plus considérés comme passoires thermiques d’ici 2025.
Ils se doivent également d'adapter leur parc immobilier à des enjeux tels que le vieillissement de la population, le handicap ou la décohabitation des ménages.
Cependant, le respect du calendrier de la loi Climat peut jouer un rôle et inciter les bailleurs à mettre de côté ces objectifs.
En effet, cette dernière prévoit d’interdire la location d’un logement classé étiquette G d’ici 2025, et la location d’un logement classé étiquette F d’ici 2028.
Tout dépend de leur objectif final. Souhaitent-ils contribuer à la décarbonation du parc de logement ou bien seulement pouvoir continuer à louer leur bien ?
Comment peuvent-ils faire ?
Si toutes ces informations peuvent sembler déroutantes, l’Ancols a pris soin de donner dans son étude quelques préconisations, notamment au sujet de la taille du projet de rénovation.
En effet, fixer un objectif ambitieux, tel qu’une rénovation d'ampleur, va permettre d’optimiser les interventions dans le logement, tout en réduisant le temps de travaux.
Cela contribuera à améliorer la performance énergétique des logements D et E, et à améliorer la performance du parc immobilier français.
Il n'y aura donc à terme peu, voire pas de passoires thermiques, de plus, la consommation globale d’énergie s’en trouvera réduite.
Conclusion
La rénovation énergétique des logements sociaux est un défi majeur pour les propriétaires bailleurs.
Si ces derniers sont confiants quant à l'éradication des logements F et G, ils restent préoccupés par les logements classés E et D.
Il est donc crucial de trouver des solutions pour surmonter les obstacles liés aux coûts, aux compétences et à la planification des rénovations.
La transition énergétique du parc immobilier français est essentielle pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’économies d’énergie afin de construire un avenir plus durable.
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